Ce n’est plus un secret : le transport routier fait partie des secteurs les plus polluants. Les véhicules fonctionnant à l’essence ou au diesel rejettent en effet des quantités phénoménales de CO2 dans l’atmosphère chaque jour. Ils contribuent ainsi à la survenue de catastrophes écologiques parmi lesquelles figure le réchauffement climatique.
Il est donc important de trouver des sources alternatives d’énergie pour alimenter le trafic routier. Parmi les sources d’énergie envisagées, l’éthanol figure en bonne position. Nous vous proposons dans cet article de faire l’état des lieux afin de déterminer s’il est aujourd’hui possible de rouler moins polluant en optant pour l’éthanol.
L’utilisation de l’éthanol comme carburant
Il est maintenant possible de circuler avec un véhicule utilisant de l’éthanol pour fonctionner. Il suffit pour cela de convertir son moteur au bioéthanol afin de le rendre compatible avec ce type de carburant. Il s’agit d’une opération délicate qui doit être menée par des professionnels comme MotorTech, un spécialiste de la reprogrammation de moteurs.
Sur le plan légal, l’utilisation de l’éthanol comme carburant est autorisée depuis plusieurs années. Vous avez deux possibilités : la première consiste à avoir une voiture essence flex 95 d’origine (voiture pouvant rouler à l’éthanol depuis l’usine), sinon, vous devez obligatoirement équiper votre véhicule avec un boîtier homologué comme le boîtier E85. Notez bien que pour que votre boîtier soit homologué il doit être installé par un garagiste agréé.
De façon pratique, il est de plus en plus facile de rouler avec l’éthanol comme carburant. De nouvelles stations ouvrent chaque jour, ce qui facilite l’approvisionnement. Ensuite, l’état encourage les conducteurs à passer à l’éthanol au vu des avantages économiques et environnementaux de ce type de carburant.
Comment convertir son véhicule à l’éthanol ?
Pour pouvoir rouler à l’éthanol, si votre moteur n’est pas compatible d’origine, vous devrez le convertir. Cependant, pour que votre conversion soit homologuée, vous devez remplir certaines conditions préalables.
La conversion est possible pour des véhicules légers (voitures et camionnettes) respectant la norme euro 3 et ne disposant pas de filtre à particules. Cette dernière disposition rend impossible la conversion de la quasi-totalité des véhicules récents, car ils sont tous livrés avec un filtre à particules.
Ensuite, le nouveau boîtier doit pouvoir gérer un seul type d’injection (par exemple, il ne doit pas pouvoir gérer les injections directes et indirectes à la fois). Il ne doit pas entraîner ou nécessiter de modifier la cartographie de votre moteur d’origine. Ce boîtier doit être garanti par son fabricant et doit obligatoirement être installé par un expert agréé par ce dernier.
Pour finir, l’installateur doit émettre une attestation officielle après la pose du boîtier. Cette attestation autorise le fabricant à établir un certificat de conformité et un procès-verbal. Vous recevrez ensuite une plaque à fixer dans le véhicule pour confirmer qu’il fonctionne désormais à l’éthanol. C’est seulement une fois muni de ces pièces et de cette plaque que vous pourrez faire modifier la carte grise de votre véhicule.
En résumé, il est bel et bien possible de rouler en polluant moins grâce à l’éthanol. Pour les véhicules non compatibles, le passage à ce type de carburant nécessite une conversion par l’installation d’un boîtier. Il s’agit simplement d’un tout petit sacrifice à faire pour pouvoir bénéficier des avantages de l’éthanol en préservant la planète.