Plusieurs projets de construction dans l’industrie automobile nécessitent la solidarisation de deux ou de plusieurs pièces de métal. L’assemblage de deux pièces de métal entre elles est tout à fait possible. En effet, il existe plusieurs procédés et solutions techniques pour y parvenir. À préciser que nous distinguons plusieurs types d’assemblage : l’assemblage permanent, l’assemblage démontable, l’assemblage direct et l’assemblage indirect. Le choix du système se fait surtout en fonction du type de métal, de son épaisseur et des mouvements interdits ou autorisés entre les pièces à assembler. Dans la liste des méthodes d’assemblage de métaux, vous pouvez donc inclure le rivetage, le boulonnage, le collage, le soudage et le frettage. Comment alors solidariser deux pièces de métal ?
Les rivets aveugles : un système de fixation permanent
Parmi les différents types de rivets, le rivet aveugle présente de sérieux avantages.
Qu’est-ce qu’un rivet aveugle ?
Aussi appelé « rivet pop » ou « rivet à rupture de tige », le rivet aveugle désigne un élément de fixation indémontable. En d’autres termes, il s’utilise principalement dans l’assemblage de métaux devant être assemblé de façon permanente. Le rivet aveugle se compose de deux parties : un corps (avec une tête appelée « collerette ») et un clou.
Le corps est composé d’un tube avec une tête plate, fraisée et large. Il sert de fixation aux éléments mécaniques. Le clou, quant à lui, est une tige à deux extrémités. L’une d’elles est renflée. Lors du sertissage, le clou du rivet assure la déformation du corps. Au moment de la pose, la pince à riveter exerce une pression sur la tige. L’extrémité renflée du rivet s’insère alors dans le corps du rivet pour réaliser le rivetage. Au moment du blocage, il se peut que le clou se fractionne ou se casse. Le rivet reste cependant en position afin de garantir une fixation permanente et optimale.
Comme son nom l’indique, le rivet aveugle peut être posé à l’aveugle. Plus concrètement, il n’est pas nécessaire que vous ayez accès aux deux côtés de l’assemblage. Après le blocage, le clou se casse automatiquement alors que le rivet reste en place.
Rivets aveugles : les différents types
Plusieurs types de rivets aveugles sont disponibles sur le marché, à choisir selon vos usages.
Le rivet aveugle standard en aluminium acier
Ce modèle est parfait pour un usage classique. On l’utilise essentiellement lors de procédés d’assemblage par rivetage.
Le rivet aveugle étanche
Il répond à tous vos besoins d’étanchéité à l’eau ou à l’air. En effet, une fois le sertissage réalisé, le rivet étanche a la particularité de retenir la tête de clou à l’intérieur du corps. Il est souvent utilisé pour riveter des assemblages demandant une étanchéité à l’eau.
Le rivet aveugle éclaté
Ce modèle s’avère particulièrement utile lors de la solidarisation de matériaux tendres. Par le biais de son ouverture en forme de parapluie à 4 branches, le rivet éclaté permet de sertir des plaques d’immatriculation.
Le rivet aveugle étoilé
L’idéal est de vous adresser à un professionnel si vous cherchez un rivet étoilé pour assembler les matériaux très tendres. L’ouverture de ce modèle est à trois branches. Il a la particularité de s’ouvrir en étoile pour résister à l’arrachement.
Le rivet aveugle multiserrage
Il propose une large gamme de serrages et s’adapte à n’importe quelle pose. Le rivet aveugle multiserrage a aussi l’avantage de s’adapter à différentes épaisseurs. Si vous avez affaire à des trous mal percés, le rivet multiserrage est l’option idéale pour les sertir.
Le rivet aveugle de structure
On s’en sert surtout pour sertir des pièces de métal sujettes aux vibrations. Concrètement, le rivet aveugle de structure possède un verrouillage qui assure de grandes caractéristiques mécaniques. C’est le type de rivet dont vous avez besoin pour assurer un assemblage étanche au ruissellement d’eau. Ce rivet est aussi très résistant même face à de lourdes contraintes de cisaillement et d’arrachement. C’est pour cette raison qu’il est très prisé dans les secteurs de l’automobile, de la tôle et de la ventilation.
Le rivet aveugle cannelé
Il est totalement recouvert de cannelures. Ces dernières s’agrippent aux parois du matériau à sertir. Ce rivet est excellent pour un rivetage non débouchant.
Rivets aveugles : les différentes matières
Que ce soit au niveau du corps ou du clou, les rivets aveugles se déclinent sous plusieurs matières. Aussi, ils possèdent différentes formes de têtes. Le corps d’un rivet aveugle peut par exemple être :
- en acier,
- en aluminium,
- en cuivre,
- en inox,
- en inox a4,
- en monel,
- en nylon 6.6.
Les tiges, elles, existent :
- en acier,
- en inox,
- en aluminium,
- en laiton,
- en bronze,
- en polyamide,
- en acétate,
- en inox a4.
Remarque importante : le choix de la matière dépend surtout de la charge à supporter. Le degré de résistance de la matière à la corrosion s’avère aussi important. Quoi qu’il en soit, la version la plus répandue d’un rivet aveugle est celle dont le corps est en alu et la tige en acier.
Les formes de têtes sont aussi très variées dans le rayon des rivets aveugles. Vous avez par exemple la tête plate, fraisée, large ou extralarge. La tête plate offre une meilleure résistance mécanique. Avec une tête large ou extralarge en revanche, l’effort de serrage est mieux réparti. Cela évite toute déformation des pièces à assembler. Une tête fraisée est quant à elle la solution idéale pour obtenir une finition propre.
Rivets aveugles : comment les choisir ?
Le choix d’un rivet aveugle ne tient pas seulement compte de la matière du corps, de la matière de la tige, de la forme de la tête et du type de rivet. Il faut considérer d’autres éléments afin de dénicher le meilleur modèle du marché. Par exemple, il est important de connaître la longueur du rivet. La raison est simple : la taille du rivet détermine la bonne qualité du rivetage. Pour ce faire, vous devez mesurer l’épaisseur des pièces à assembler ainsi que le diamètre du rivet.
Les rivets aveugles se déclinent en de nombreux diamètres, compris le plus souvent entre 2,4 mm et 6,4 mm. Pour sertir des tôles d’une épaisseur totale de 5 mm, par exemple, vous aurez besoin d’un rivet standard de 3,6 mm de diamètre. Dans le cas d’une toile de 6 mm d’épaisseur, préférez un modèle affichant au moins 4,8 mm de diamètre.
Autre point important : si le corps du rivet est trop long, l’assemblage sera fragilisé par le dépassement de la tête. Si elle est en revanche trop courte, l’assemblage sera pratiquement impossible. Pour acquérir des rivets de qualité, orientez également votre choix vers des rivets qui répondent à la norme NF en ISO 14588.
Optez pour le boulonnage des pièces de métal
Vous voulez assembler deux ou plusieurs pièces (qu’elles soient fixes ou mobiles) ? L’assemblage boulonné est une technique qui privilégie un montage et un démontage aisé. Aussi, cette technique d’assemblage procure une résistance exceptionnelle.
Le boulonnage nécessite l’utilisation de trois éléments fondamentaux, savoir la vis, l’écrou et la rondelle. Pour un boulonnage de qualité, nous recommandons :
- des boulons en alliage d’aluminium,
- des rondelles en acier,
- des écrous en alliage 6262-T9.
Les rondelles en acier assurent un serrage adéquat dans le cas de trous surdimensionnés. Aussi, elles protègent la surface des pièces assemblées.
Tournez-vous vers la soudure
La soudure consiste à coller deux pièces de métal à l’aide d’un métal d’apport. Sous l’effet de la chaleur, le métal d’apport vient remplir l’intervalle entre les deux pièces à assembler. Lorsque le métal d’apport refroidit, il durcit puis solidarise les deux pièces de métal. En général, la soudure utilise cinq sortes de métaux d’apport. Ce sont l’étain, l’argent, le cuivre, l’acier et l’aluminium.
En guise de source de chaleur, la soudure utilise de l’argon ainsi que d’autres mélanges de gaz inertes. Par ailleurs, il existe d’autres procédés de soudage pour solidariser deux pièces de métal. C’est par exemple le cas de :
- le soudage faisceau d’électron,
- le soudage au laser,
- le soudage plasma,
- le soudage par point par résistance.
Procédez au collage des métaux
Le collage repose sur un principe simple : assembler du métal sur du métal. Concrètement, cette méthode permet de coller des matériaux de différentes ou de même natures. Par exemple, vous pouvez utiliser ce procédé pour coller l’aluminium avec de l’acier. Pour ce faire, vous aurez besoin d’un adhésif spécifique (notamment de la colle polyuréthane ou de la colle anaérobie).
Misez sur le brasage et le coinçage de deux pièces de métal
Le brasage est une forme de soudure qui permet également de lier deux pièces métalliques. Ce procédé utilise aussi également un métal d’apport d’une température de fusion inférieure aux pièces à solidariser. Pour assembler des pièces en alliage d’aluminium dont la température de fusion doit être supérieure à 620 °C, il est nécessaire d’utiliser un métal d’apport dont la température de brasage avoisine les 600 °C.
Précision importante : ce procédé nécessite une attention de votre part. En effet, s’il y a présence d’humidité dans l’environnement où l’assemblage sera réalisé, on s’expose à un risque de propagation de corrosion galvanique.
Le coinçage est quant à lui une méthode d’assemblage qui vous permet d’assembler des pièces amovibles et libres de manipulation.